Se sentir connecté à son environnement naturel

Aujourd’hui il est de plus en plus difficile de se sentir à l’aise dans un monde qui devient comme fou. Le climat s’emballe, les inégalités s’accentuent sur la planète, aux dépends de mère nature et de ses êtres vivants. Les sombres nouvelles sur l’état des ressources naturelles et notre façon de vivre pleuvent chaque jour dans les médias, comme si on s’enfonçait dans le chaos : animaux d’élevage maltraités, pesticides dans les aliments, industries agro-alimentaires et pharmaceutiques aux service des bénéfices seulement, produits alimentaires dangereux pour la santé : on ne sait plus quoi manger, qui ne pourrait nuire à notre santé et la planète. A chaque biscuit industriel on a l’impression d’avoir le sang d’un Orang-outan sur les mains et de remplir ses artères de mauvais cholestérol tout en ayant contribué à la fermeture d’une entreprise et la mise au chômage de centaines de personnes… Bref, pas très réjouissant et il pourrait être facile de sombrer dans la morosité générale.
Mais l’humain est un animal comme les autres : au fond de lui il a besoin de se sentir connecté à son environnement naturel, comprendre qu’il a une place au sein d’un tout et qu’il est capable d’apporter sa pierre à l’édifice. Cette pierre n’est pas toujours facile à poser quand on vit en ville, qu’on a un métier loin de cette connexion naturelle initiale pourtant inscrite en chacun.
Le bio, qui est sur le devant de la scène depuis quelques années a sans doutes permis cette reconnexion à la nature dont manque cruellement la société actuelle très industrialisée.
Il a permis de se sentir concerné par la planète et sa santé. Cela suffit de se sentir victime ! Grâce au bio, le citoyen a l’impression d’être actif dans son refus de regarder la planète s’effondrer tristement ! Le tableau est volontairement caricatural, mais tellement réaliste !

Le bio c’est bon pour la santé

Déjà le bio c’est bon pour la santé, même si cela n’a pas encore été prouvé scientifiquement. Il est quand même rassurant de savoir que les légumes qu’on achète, puisqu’on n’a pas de jardin, n’ont pas été inondés de pesticides cancérigènes et pollueurs de nappes phréatiques ! Ce n’est plus possible maintenant qu’on le sait, d’accepter de manger une pomme qui aura subi des dizaines de traitements de pesticides différents avant de finir au rayon fruits et légumes des supermarchés. Manger bio c’est un peu retrouver les plats de grand-mère, cuisinés à partir des légumes du jardin.
Les fruits et légumes cultivés de manière biologique donnent le sentiment de prendre soin de soi, de ses proches et font retrouver l’envie de cuisiner !
Même si certains débats actuels remettent en doute le côté bénéfique pour la santé du bio, on est quand même certain de consommer de meilleure façon en mangeant bio, ne serait ce que pour la diminution des produits phytosanitaires, considérés comme toxiques.
Les produits de soins corporels bio sont aussi très prisés. L’Homme a depuis toujours pris soin de son corps, en puisant dans la nature de quoi se parer pour des occasions particulières ou au quotidien. Au temps de l’Egypte ancienne les hommes se maquillaient, se parfumaient et s’hydrataient à l’aide de fleurs, huiles, cires, racines… Ces produits cosmétiques avaient aussi vocation à se protéger des poux, moustiques, coups de soleil : le maquillage soin du corps en quelques sortes ! Avec la révolution industrielle les produits soins du corps sont devenus de véritables concentrés de composés chimiques qui s’accumulent dans notre organisme, s’ajoutant à ceux accumulés par l’alimentation et la pollution atmosphérique. Les effets à long terme sont souvent mal connus, mais il est prouvé par l’Organisation Mondial pour la Santé que les maladies hormonales, cancers, allergies augmentent de façon très inquiétante. Attention aux Alkylphénols, les rois des perturbateurs endocriniens !
La composition des cosmétiques bio se rapproche un peu plus de ce qu’on imaginait dans un produit qui est sensé prendre soin du corps. Ils contiennent généralement des produits naturels et rassurants, comme par exemple le miel, les essences de fleurs, l’aloé vera, l’huile de coco … tous certifiés issus de l’agriculture biologique. Se maquiller doit rimer avec plaisir et soin de la santé. Les sites de DIY (Do It Yourself) explosent sur internet, témoignages du besoin de savoir ce qu’il y a dans ce qu’on donne à notre corps.

Le bio, un lien un peu plus fort avec la nature

On n’est pas non plus un bisounours, on sait qu’on ne va pas résoudre tous les problèmes de la société actuelle en mangeant des carottes râpées bio, mais au moins on sait qu’on n’est pas d’accord pour participer à la pollution générale. Pourquoi manger, nettoyer sa maison et prendre soin de son corps devrait-il rimer avec pollution ? Il est important d’avoir ce choix et de le faire en connaissance de cause.
Il a été démontré que les coraux meurent au contact des crèmes solaires, qui contiennent des composés chimiques organiques comme les oxybenzones. 70 % des récifs coralliens sont en danger sur la planète, du fait des activités humaines. Pourquoi faudrait il supporter de participer à cette agression des écosystèmes coralliens sans réagir ? L’océan est le réceptacle de tous les herbicides, polluants organiques, métaux lourds et autres produits toxiques utilisés sur les continents : il se meure alors qu’il est indispensable à la vie sur terre.
Les produits bio polluent moins, car ils ne contiennent pas de perturbateurs endocriniens, pas de produits toxiques et limitent l’impact de l’homme sur les écosystèmes. L’utilisation de crèmes solaires minérales bio a par exemple beaucoup moins d’impact sur le milieu marin et au minimum 95% des composants sont d’origine naturelle. Leur utilisation doit tout de même se faire avec parcimonie et l’usage du t-shirt est recommandé pendant les expositions prolongées.
Il faut également veiller à ce que les produits bio utilisés n’aient pas fait des milliers de kilomètres, sinon leur bilan carbone explose. Il faut penser à tout !

Consommer bio a également pour conséquence l’adoption d’une philosophie de vie : réflexion sur la réduction des déchets, recherche de produits en circuit court, locaux et de saison, limitation de la course effrénée à la consommation… La planète Terre, on n’en a qu’une et on a décidé de la garder en bonne santé le plus longtemps possible !